Dans un monde hautement connecté, de nombreuses personnes font défiler mécaniquement les actualités sur leur téléphone pour obtenir des informations. Ce phénomène a un nom : c’est le doomscrolling. Très pratiqué par les adolescents et les jeunes adultes, le doomscrolling inquiète les professionnels de santé en raison de ses effets néfastes sur la santé mentale. Doomscrolling fait référence à l’utilisation d’un temps d’écran excessif consacré à l’absorption des nouvelles. De plus, il reflète le défilement forcé du contenu. Entre le Covid-19, la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique et autres problématiques actuelles, la plupart des contenus sur internet ou les réseaux sociaux sont souvent majoritairement négatifs et s’avèrent anxiogènes. Selon David Nuñez, directeur de la technologie et de la stratégie numérique au MIT Museum, “les algorithmes des médias sociaux mettent l’accent sur la négativité, ce qui amène notre corps à produire des hormones de stress comme l’adrénaline et le cortisol”. Si le geste semble banal, le doomscrolling est pourtant une pratique qui a un impact sur la santé mentale, surtout dans un monde qui pousse les utilisateurs à rester connectés de peur de perdre la fonctionnalité.
77% des 18-24 ans scrollent sur leur téléphone le matin
Selon plusieurs études scientifiques, le Doomscrolling est une pratique qui entraîne de nombreux troubles de santé mentale dont la dépression. En effet, des études suggèrent un lien entre la consommation de “mauvaises nouvelles” et des niveaux plus élevés d’anxiété, de dépression, de stress, de peur et d’isolement, et parfois même des symptômes de type SSPT. Le phénomène concerne principalement les adolescents. Selon une étude menée par la société NordVPN auprès de 1000 Français, 45% des Français pratiquent le doomscrolling au réveil alors qu’ils sont encore sous la couette. Parmi eux, 77 % ont entre 18 et 24 ans. Selon une autre étude de la Texas Tech University, 74% des personnes qui pratiquent le doomscrolling ont des problèmes de santé mentale et 61% ont des problèmes de santé physique. Auteur 01 novembre 2022 à 9h10 Est-ce que cet article vous a aidé?