Sinon, les textes transférés par le RN et la LFI ont permis de répéter ce duel qui dure depuis le début du quinquennat : que l’opposition du parti macroniste Renaissance à la LFI, sauve enfin le Rassemblement national et placer la droite comme alliée légitime du gouvernement. “Mesdames et messieurs les députés de La France insoumise, la nouvelle union des populismes ne construit pas de majorité alternative”, a déclaré lundi la Première ministre Elizabeth Bourne. [Votre motion de censure] c’est après tout le député Olivier Faure qui en parle le mieux. Et, je cite, c’est idiot. » Le premier secrétaire du Parti socialiste avait, quelques minutes plus tôt, révélé les réticences socialistes face à la proposition déposée par ses alliés LFI au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). “Laisser entendre chaque semaine que le gouvernement tombe sans jamais être réellement menacé, c’est risquer de saper la puissance du message et la résonance qu’il devrait avoir auprès de l’opinion publique”, a-t-il commencé, avant d’ajouter : “Le risque est qu’un tapage continu qui ne profitera qu’à l’antiparlementarisme. » Lire aussi : L’Assemblée nationale rejette deux motions de censure déposées par le RN et LFI et approuve le budget de la Sécurité sociale en première lecture
En termes de stratégie politique, les nuances sont claires
Dès lors, le sujet de la séance était la stabilité de l’alliance Nupes au moment où La France insoumise avait signé cette troisième proposition de motion uniquement à gauche. Sauf Olivier Faure, tout le monde s’en est expliqué. Pour les écologistes, le député des Yvelines Benjamin Lucas a plaidé : “Voter aujourd’hui en faveur de la censure proposée par nos collègues ‘rebelles’, dont nous n’avons pourtant pas partagé l’opportunité à l’avance, c’est exiger de vous une autre méthode. Quant au speaker communiste Sébastien Jumel, il a défendu un vote “apaisé”: “On ne se demande pas tous les matins comment et dans quelles circonstances le gouvernement va tomber”, a-t-il dit, estimant n’avoir “rien à gagner à retarder le débat”. Il vous reste 51,67% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.