ATPParis Au programme du lundi à Bercy : Gasquet et Sinner en journée, Simon – Murray en soirée HIER A 19:03 Après Jo-Wilfried Tsonga, il est donc un deuxième garde du corps moderne à ranger la raquette. Invité pour l’occasion au Rolex Paris Masters, Gilles Simon n’a pas vraiment hérité d’un cadeau avec un affrontement avec Andy Murray prévu au premier tour. “Murray ? C’est un joueur très difficile pour moiavoue-t-il à notre micro avant l’événement. Je l’ai quand même battu deux fois, mais un bon 16 défaites, pas un bon ratio (rires). Je vais me concentrer sur mes deux victoires. Je l’ai gagné avant, je peux le refaire.” J’ai toujours été vu comme moins fort que moi L’ancien 6e mondial clôt le chapitre d’une carrière de 20 ans après de multiples signaux alarmants envoyés par un corps épuisé. “J’essaie de ne pas l’imaginer, parce que quand je le fais, je sais que ça peut être une bonne chose, mais aussi que ça peut être une catastrophe, donc ça m’inquièteont prévenu nos confrères de l’AFP. A Moulieron (début octobre), j’ai soudain ressenti beaucoup de douleur. Je sais que ça peut arriver, c’est arrivé plusieurs fois cette année, aux adducteurs, au genou, au dos… Avant, il y avait une zone de faiblesse, à la hauteur du dos, et le reste allait bien. Maintenant, il y a beaucoup de zones dangereuses sur mon corps, c’est pourquoi j’arrête. Cela devient un beau concours de circonstances quand les choses vont bien. Tout ce que j’espère, c’est que j’en aurai une dernière à Bercy.” Après la pluie et un beau jeu décisif, Simon s’est donné le droit de défier Medvedev Derrière les doutes sur un naturel qui a chuté à plusieurs reprises, se posent des questions sur l’optimisation ou non du Tricolore. Un sujet qui a le don d’irriter le vainqueur de la Coupe Davis (2017). “Certainement pasbalaye avec un revers à deux mains. C’est quelque chose qu’on a beaucoup dit sur moi, mais c’est complètement faux. En même temps, les gens me voyaient toujours plus faible que je ne l’étais. Je n’étais déjà pas celui qu’on imaginait d’abord, même dans le top cent des joueurs mondiaux, encore moins dans le top 50, 20 ou 10. Forcément, je suis allé si haut une fois alors qu’il était déjà difficile de m’imaginer trois niveaux en dessous, c’est la conclusion logique de se dire : ‘Lui, a exploité son truc (à fond)’. J’avais juste une image collée à moi, comme les autres. Moi, j’étais coincé avec l’image du mec qui ne serait jamais fort.” Le tennis est un sport formidable en partie parce qu’il rend fou Manque d’appréciation que Simon ne vivait pas à l’étranger où les commentaires à son égard semblaient beaucoup plus élogieux. “Richard (Gasquet, ndlr) il m’a dit : “Putain, c’est quand même dommage, ici, tout le monde pense que tu es inutile, alors qu’en Espagne, tout le monde pense que tu es un grand joueur.” L’endroit où on m’a vu le plus faible, c’était chez moi, regrette-t-il. Dans les autres pays du monde, ils m’ont trouvé plus fort qu’ici. C’est comme ça.” Pas de quoi bouleverser la demi-finale du Masters (2008) avec son sport, celui qui compte bien se former comme entraîneur même si la première envie à court terme est de “rester à la maison, pallier le manque de sa famille, prendre le temps de faire autre chose. ” A l’approche de la conclusion, des souvenirs scintillent dans la tête d’un joueur qui n’a connu que peu de ces moments de pure grâce : “Evidemment il y a 2008 : je pars 30e, j’ai battu deux fois Federer, une fois Nadal, une fois Djokovic, je joue le Masters et fais mi-temps : c’est super.” Morton rend hommage à Tsonga et Simon : “On a eu une super génération” Auteur d’un livre au titre volontairement provocateur (Ce sport qui rend fou), Simon n’a pas de verbe amer lorsqu’il s’agit de défier la petite balle jaune pour la dernière fois en tant que joueur. “Le tennis est un sport formidable en partie parce qu’il rend fouexplique-t-il à notre antenne. Nous essayons de comprendre ce qui se passe et pourquoi un sport comme le tennis peut être si frustrant, frustrant et si gratifiant dans les moments où vous parvenez à être bon.” Poursuit. “C’est ce que j’ai le plus aimé dans ma carrière, apprendre à se connaître, être obligé d’être honnête à tout moment, trouver un bon équilibre entre confiance et humilité. Il est toujours très difficile de trouver le juste milieu. Mais dans ce domaine, nous sommes efficaces. Nous ne pouvons pas nous cacher, nous sommes seuls sur le terrain. Nous avons obtenu le résultat que nous méritions.” Gilles Simon tentera en ce sens de s’offrir une sortie digne de ce nom. Faire la tasse Adieu Courier et Federer: “Il faudra du temps pour rassembler ce que nous avons vécu” 24/09/2022 à 16:09 Faire la tasse L’équipe du Mondial se réveille avant le grand moment : De Minaur contrarie Murray 23/09/2022 à 20h51