Un groupe, mais deux sociétés cotées distinctes d’ici fin 2023, chacune dotée d’une structure financière, d’une stratégie, d’une équipe de direction exclusive et d’un conseil d’administration indépendant. C’est le nouveau plan stratégique prévu par la direction d’Atos pour faire tourner le groupe, qui a du mal depuis deux ans. Rodolphe Belmer, PDG, l’a dévoilé mardi matin en prévision de l’Investor Day. D’une part, SpinCo (Evidian) combinera ses activités de transformation numérique, de big data et de cybersécurité. créer une forte croissance et des marges élevées. Elle disposera d’un plan de 0,4 milliard d’euros pour accélérer sa croissance. D’autre part, TFCo (qui conservera le nom d’Atos) concentrera ses activités historiques d’externalisation, de digital workplace et de services professionnels. Elle disposera d’un plan de 1,1 milliard d’euros pour faire un redressement complet d’ici 2026, financé par une partie du capital de la nouvelle société Evidiant. “Cette nouvelle voie qu’Atos suivrait potentiellement viserait à optimiser nos performances sur les deux marchés distincts sur lesquels le Groupe est implanté, qui ont des dynamiques fondamentalement différentes : d’une part, le marché des infrastructures, qui nécessite d’importants besoins, d’autre part , marché des applications numériques et sécurité ». explique Rodolphe Belmer.
Départ en septembre
Le projet prévu comprend une précédente réorganisation qui serait achevée au second semestre 2023, avant la cotation et la distribution des actions SpinCo d’ici fin 2023. Le Groupe estime le montant total de ses besoins de financement à environ 1,6 milliard d’euros. période 2022-2023, jusqu’à l’entrée en vigueur de la séparation envisagée. Le groupe annonce ce matin qu’il en a déjà vendu 200 millions. actifs non stratégiques en euros dans le cadre de la future société Evidiant et est en discussion pour des activités de 500 millions supplémentaires. Elle est également toujours à la recherche d’un partenaire pour Unify, son offre logicielle de communications unifiées. Chacune des deux futures sociétés aura son propre PDG, qui sera Nourdine Bihmane pour TFCO et Philippe Oliva pour la future Evidiant. Rodolphe Bellmer, quittera le groupe jusqu’en septembre, “le 5 septembre au plus tard”, date à laquelle la réorganisation sera sur les rails. “Mon poste actuel de PDG deviendra superflu”, a-t-il expliqué. Le 1er janvier, Rodolphe Belmer et le président du directoire étaient en désaccord sur la stratégie à suivre. Aux termes de son contrat, il percevra une indemnité, “parachute”, égale à un salaire de neuf mois, qui était prévue en cas d’expiration du mandat après une fusion ou une scission affectant Atos.