Pour ceux qui vivaient autour de ces lieux, la cohabitation était plutôt difficile. “Des personnes urinent et défèquent sur leur terrain ou dans leurs parkings, avec présence de mouchoirs souillés qui ne sont pas jetés à la poubelle ou d’odeurs désagréables. « Tout y est », a déclaré l’ombudsman de Montréal, Me Nadine Mailloux. Il souligne que le nombre insuffisant de sanitaires et de poubelles dans certains parcs par rapport à leur circulation peut expliquer le phénomène. “De nombreuses toilettes chimiques sont nettoyées et vidées plusieurs fois par jour, ce qui contribue à encourager leur utilisation. “Les autres toilettes, cependant, ne sont pas utilisées assez souvent, ce qui empêche les gens de les utiliser.” Cependant, des discussions avec les municipalités concernées ont permis de corriger plusieurs de ces situations. La municipalité de Rosemont – La Petite-Patrie a notamment installé une toilette chimique dans le parc des Carrières, “résolvant immédiatement les problèmes de ce secteur”. Une meilleure signalisation a également permis de régler des situations similaires au parc Sainte-Bernadette, dans la même municipalité, et au parc Jeanne-Mance, au pied du mont Royal. “Nous travaillons très sérieusement, c’est important pour nous, nous voulons améliorer le service et la façon dont nous prenons soin de nos parcs. « L’accès aux installations, les chalets du parc, est quelque chose que notre administration a fait une priorité dans nos investissements », a expliqué la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors d’une discussion. Il a également précisé que dans ses futurs budgets, la Municipalité veillera à disposer “d’équipements de qualité” et qu’elle souhaite trouver de nouvelles sources de financement pour atteindre “la hauteur de ses ambitions”. Pour l’opposition officielle, cependant, il est « absurde » que le Protecteur du citoyen soit intervenu dans cette affaire. Surtout parce que les parcs étaient trop occupés à cause de la pandémie. « Fallait-il vraiment un corps aussi haut que le Médiateur pour accéder aux toilettes chimiques ? «C’est frustrant pour les Montréalais qui se demandent comment l’administration peut tenir de telles promesses alors qu’il est difficile de leur fournir les services de base», a déclaré Benoit Langevin, le principal conseiller de l’opposition de la Ville. « Une conclusion positive que nous pouvons tirer de la pandémie est certainement la relation des Montréalais avec les espaces verts. […] “On voit que les habitudes des citoyens ont changé et qu’ils passent plus de temps dans nos parcs, ce qui veut dire qu’on doit y adapter les services”, a précisé plus tard la mairie. Dans son rapport annuel, l’Ombudsman de Montréal indique avoir reçu un nombre record de plaintes, traitant 2 365 dossiers, comparativement à 2 150 pour l’année 2020. La majorité d’entre eux, 320, concernaient les travaux publics. Au total, 220 dossiers concernaient les Services aux citoyens, tandis que 172 concernaient du harcèlement et 132 concernaient des arbres, des jardins et des parcs communautaires. « En 2021, notre équipe a utilisé et développé son savoir-faire pour écouter, comprendre et régler des problématiques dont les enjeux touchent à des enjeux variés comme la discrimination, l’adaptation à domicile et l’itinérance », a-t-il déclaré dans le bulletin de type Me Nadine Mailloux.