“Il a pu entrer au Canada sans son passeport qu’il a dû remettre au tribunal de l’Etat de Géorgie où il est accusé”, peut-on lire dans une requête d’un procureur américain pour demander l’extradition d’Uchenna Ebigbo. Ebigbo, 37 ans, habite Saint-Hubert, sur la côte sud de Montréal, depuis 2018. Bien établi dans un quartier résidentiel, il attendait le statut de réfugié. Sauf qu’il était recherché aux Etats-Unis pour des rapports sexuels qu’il aurait commis en 2017 dans l’Etat de Géorgie. Rapports sexuels A cette époque, il aurait été invité chez une jeune fille de 14 ans. Profitant de l’absence de sa mère, il aurait touché la victime qui a tenté de le repousser à plusieurs reprises. Ebigbo aurait même poussé la note pour lui demander de prendre une photo ensemble. L’adolescent a finalement accepté d’embrasser l’accusé, espérant qu’il partirait plus tard. Ça a marché, parce qu’Ebigbo est parti. La victime a alors appelé sa mère, qui a rapidement contacté la police. Ebigbo a finalement été arrêté pour, entre autres, agression sexuelle. Cependant, dès sa libération sous caution, il s’enfuit à Québec via la rue Roxham. Après la confiscation de son passeport par le tribunal, il a demandé l’asile en se présentant comme réfugié. “Les gardes-frontières l’ont libéré sur parole”, ont écrit des documents judiciaires déposés devant un tribunal de Montréal. La demande d’asile d’Ebigbo a été rejetée en 2020, mais il a fait appel de l’affaire. Entre-temps, les autorités américaines l’ont retrouvé. le rapatrier Maintenant, ils veulent le rapatrier aux États-Unis au plus vite, car comme il a la nationalité nigériane, il risque d’être expulsé vers ce pays africain, qui n’a pas de traité d’extradition avec les États-Unis. “Si son appel [de réfugié au Canada] rejeté, Ebigbo risquerait de repartir, selon des documents américains. S’il cherche refuge au Nigeria, il est peu probable qu’il soit extradé vers les États-Unis pour y être jugé. » Ebigbo reviendra plus tard au tribunal de Montréal pour son audience d’extradition. Il a été libéré sur parole dans l’attente de nouvelles poursuites. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Avez-vous un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.