• À lire aussi: Journée sombre dans les piscines du Québec « Je pense que j’ai plongé quatre fois, et la quatrième, je l’ai trouvé. J’avais même essayé de le trouver avec le bâton en allant dans le fond, mais je ne touchais rien. Quand je l’ai sorti, je me suis reviré pour ne pas le voir », a relaté hier le voisin immédiat, Marcel Tousignant, 58 ans, la gorge nouée.  Vers 16 h dimanche, lui et son voisin Joe Pereira, 41 ans, ont été alertés par les cris déchirants et les appels à l’aide de la mère de l’enfant, qui s’époumonait devant sa maison.  Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Marcel Tousignant, 58 ans, et Joe Pereira, 41 ans, se sont précipités pour aider.
Sitôt, ils ont accouru tour à tour pour prêter main-forte, dans la piscine creusée qui n’était toujours pas ouverte et remplie de feuille, où le père de l’enfant de 5 ans s’affairait déjà à le chercher.  « La seule chose que je touchais, c’était des roches ou des jouets. Je ne trouvais pas l’enfant, a raconté M. Pereira, encore ébranlé. Je le vois sortir de la piscine avec l’enfant. Un policier a sauté dans l’eau pour l’aider à le sortir. Il ne bougeait plus. » État critique  Le garçon inanimé a été transporté à l’hôpital Sainte-Justine, où il était toujours en état critique dimanche soir, a indiqué le porte-parole de la police de Repentigny, Bruno Marier. Au total, il estime que le petit aurait passé une vingtaine de minutes sous l’eau.  « C’était dur à voir. Je n’arrêtais pas de dire qu’on n’était pas assez rapide. Ma femme et moi, on a notre cours de RCR. Si on avait pu le sortir plus vite, on aurait pu commencer la réanimation, a poursuivi M. Pereira en tremblant. On a fait ce qu’on a pu. Il faut que je me rentre ça dans la tête. » Selon les deux voisins, la piscine était munie d’une clôture réglementaire.  À leur avis, l’enfant aurait cependant pu grimper.   « J’ai peur de me coucher. C’est de sortir l’image de la tête qui va être plus dur. Quand je ferme les yeux, le cauchemar recommence », a renchéri M. Tousignant, implorant les familles à la prudence. Père de deux enfants, Joe Pereira s’est dépêché à appeler des proches pour leur rappeler de faire attention cet été.  « On entend ça aux nouvelles et on ne pense jamais que ça peut nous arriver. Quand c’est juste à côté… Ça arrive souvent depuis un bout », a-t-il soufflé. Fin de semaine tragique Pas plus tard que la veille, un enfant de 4 ans a perdu la vie à Saint-Lambert après avoir été trouvé également dans la piscine familiale. Un drame semblable avait été évité en matinée à Lévis.  Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, estime que 85 % des noyades d’enfants surviennent à l’insu des adultes, parce que l’enfant a eu accès à l’eau sans qu’ils ne le sachent.  « C’est un phénomène qui est silencieux, ce n’est pas vrai qu’on entend l’enfant crier à l’aide », a-t-il précisé à TVA Nouvelles.  Vous avez des informations à nous partager à propos de cette histoire? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs? Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.