“La Nupes a passé la première épreuve qu’elle a rencontrée de manière formidable”, s’est félicité dimanche après-midi Jean-Luc Mélenchon, à l’issue du premier tour des élections législatives. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), alliance formée après l’élection présidentielle entre La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Europe Écologie – Les Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF), a recueilli 22,66% des suffrages et peut déjà se targuer de l’élection immédiate de quatre députés. L’alliance talonne l’Ensemble, qui mène par une toute petite marge avec 25,75% des suffrages. Mathématiquement donc, la majorité présidentielle remporte le premier tour. Mais en termes de dynamique ? Ensemble, ils n’ont pas réussi à obtenir la majorité absolue (fixée à 289 sièges) et se sont contentés d’une majorité relative, avec des prévisions oscillant entre 260 et 295 sièges, selon un sondage Elabe pour BFMTV. L’Express et SFR. Les Nupes, selon les mêmes chiffres, pourraient envoyer 160 à 210 députés au Palais-Bourbon. Pour le Nupes, on croit cependant toujours à un scénario qui verrait la coalition de gauche remporter plus de sièges qu’Ensemble, et Jean-Luc Mélenchon s’installer à Matignon. “La majorité présidentielle est en passe de devenir la minorité présidentielle”, a déclaré lundi à France 2 le premier secrétaire du Parti socialiste et candidat du Nupes, Olivier Faure. “On est dans une situation où la gauche peut gagner. Il y a une énorme marge potentielle, surtout pour ceux qui n’y croyaient pas, qui ne croyaient pas que c’était possible. C’est possible”, a-t-il dit.
Registre des abstentions
Si les données proposées par les instituts se confirment lors des urnes dimanche 19 juin prochain, ce serait une percée indéniablement importante pour la gauche, réalisée en 2017 avec l’explosion d’Emanuel Macron, mais insuffisante pour prétendre à la majorité et envoyer Jean-Luc . Mélenchon à Matignon. Pour Philippe Corbé, responsable du service politique de BFMTV, cette affaire semble aussi plus qu’incertaine. “C’est un scénario très improbable. Pour devenir Premier ministre, il faudrait une très forte mobilisation massive de nombreux électeurs qui ne se seraient pas rendus aux urnes au premier tour, qui voteraient au second tour et qui votez pour les candidats du Nupes.” pointe le journaliste sur notre antenne lundi matin. “Ce n’est pas impossible, mais il faudrait qu’il y ait une dynamique spectaculaire. Avec une difficulté : c’est le cœur de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon et de Nupes, les jeunes et les populaires, surtout dans les grandes villes.” Les accusations sont loin ; bien plus que, par exemple, les retraités, qui ont largement voté pour Emmanuel Macron », a souligné Philip Korbe. Un avis partagé par Alain Duhamel, chroniqueur politique de BFMTV qui ne croit pas à l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon à Matignon. “Toutes les prédictions de tous les instituts devraient être fausses. “Il manque encore 100 places à Nupes”, analyse-t-il. L’abstention a culminé dimanche après-midi, avec 52,49% des inscrits. La Seine-Saint-Denis, un appartement qui a voté massivement pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017 ainsi que pour les candidats des Nupes ce dimanche, est l’un des appartements où l’on a le moins voté dans ce premier tour. . Dans l’ensemble du corps électoral, 42% des jeunes de 18-24 ans ont voté pour Noupes dimanche et 38% des jeunes de 25-34 ans. Selon un sondage Ipsos-Storia réalisé pour France Télévisions et Radio France, les jeunes de 18-24 ans et de 25-34 ans sont ceux qui ont le moins voyagé lors de ce premier tour des législatives, ainsi qu’à la présidentielle. L’abstention pour ces tranches d’âge est respectivement de 69% et 71%. L’affichage des sièges à l’Assemblée nationale, le soir des 1ères élections législatives © BFMTV
« Choc électrique des élections présidentielles »
Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle et de la réélection d’Emanuel Macron, Jean-Luc Melanson, arrivé troisième du scrutin, avait demandé à BFMTV d’”élire” un Premier ministre à l’issue des législatives. Une fois l’union de la gauche enregistrée, la campagne s’est fortement concentrée sur cette question. “C’est le choc de l’élection présidentielle qui montre qu’à part, on fait gagner l’adversaire et ensemble, on aurait pu gagner”, a déclaré sur BFMTV.com Sébastien Jumel, député communiste de la 6e circonscription de Seine-Maritime. pour sa réélection avec Noupes et qualifié pour le second tour des élections législatives. Dimanche après-midi, Manuel Bompard, le candidat LFI à Marseille, a dénoncé une “manipulation” d’informations qui, selon lui, proviendraient du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. “Alors que la #NUPES obtient 6.101.968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’Intérieur ne lui accorde que 5.836.202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement son chef de parti #Macron. Bonjour “Conseil d’Etat?”, protestent les révolutionnaires sur Twitter. . “Il y a des candidats de gauche, par exemple en Corse, à l’étranger, divers partis de gauche, qui ne sont pas exactement affiliés aux Noupes, mais qui auraient rejoint les groupes Noupes s’ils étaient élus à l’Assemblée nationale, donc les Noupes se considèrent devant d’Ensemble, qui conteste le ministère de l’Intérieur”, explique Philippe Corbé lundi matin. C’est le cas, par exemple, à La Réunion, où deux eurodéputés, Jean-Hugues Ratenon (LFI) et Karine Lebon (membre du groupe communiste) ont une note « DVG » pour « Divers Gauche » et non « NUP » pour le nu.
Mélenchon va au-delà du rappel
Il y a une dizaine de jours, Emanuel Macron, dans un entretien à la presse régionale, avait rejeté le dossier de la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon. “Le président choisit la personne qui nommera le Premier ministre en regardant le parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, a-t-il assuré. Dimanche après-midi, l’escorte du chef de l’Etat s’est voulue confiante, tout en appelant à l’humilité. “La majorité est valable. Nous avons 500 candidats au second tour. Il ne faut pas avoir l’air inquiet ou destructeur”, a-t-on déclaré à BFMTV. “L’appel à l’humilité est lié à une forte abstention, il n’est pas lié aux résultats jugés ‘encourageants’”, a-t-il déclaré. Officiellement, pas d’engouement au sein de l’exécutif. Dans le même temps, Jean-Luc Melanson le jugeait “battu” par le parti présidentiel. “La Nupes arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au second tour”, a-t-il réagi, exprimant son “émotion” et appelant à un “déchaînement dimanche prochain”. Et entrez dans la violation. Clarisse Martin Journaliste BFMTV