Selon le ministère de l’Intérieur, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale a recueilli 25,66% des suffrages (5.836.202 voix) au premier tour des élections législatives, juste derrière Mazi au niveau national (25,75%). . Une première place décidée par 21 359 voix ? Pas pour Manuel Bompard, directeur de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et candidat du Nupes dans les Bouches-du-Rhône, qui dénonce une “nouvelle manipulation de Darmanin” par le locataire de la place Beauvau. Le candidat de gauche à Marseille revendique 6 101 698 voix sur Twitter pour sa coalition et la première place (symbolique) des forces politiques du pays au soir du premier tour des législatives. Depuis le début de la campagne législative, la question des nuances attribuées par le ministère de l’Intérieur aux candidats de Noupes suscite des discussions. Au départ, Gérald Darmanin ne souhaitait pas attribuer de balise « Nupes », préférant les balises « LFI », « COM », « ECO » ou « SOC » aux candidats issus des membres LFI, PCF, EELV ou PS du pacte.

Les candidats “Nupes” à l’étranger sont comptabilisés comme “Divers gauchistes”

Après des semaines de discussions et une décision du Conseil d’Etat en faveur de Noupes, le ministère de l’Intérieur a décidé d’appliquer une teinte “NUP”, afin que les résultats ne soient pas présentés comme explosifs au soir du premier tour. Pourtant, comme le soulignent ce soir de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, plusieurs candidats se réclamant des Noupes n’ont pas reçu le cachet “NUP” du ministère de l’Intérieur, notamment à l’étranger. C’est le cas, par exemple, à La Réunion, où deux eurodéputés, Jean-Hugues Ratenon (LFI) et Karine Lebon (membre du groupe communiste), ont la teinte “DVG” pour “Gauche Diverse”. Seul l’accord électoral des Nupes ne concerne que la France métropolitaine. Les sols d’outre-mer n’ont pas été inclus dans la répartition totale entre LFI, PCF, EELV et PS. Les partis de gauche locaux ont décidé seuls des candidatures syndicales présentées ce dimanche. Et ces candidatures ont la teinte “DVG” ou “REG” pour les “gouverneurs”, même en cas de soutien explicite de Noupes. D’où la différence significative entre les chiffres du ministère de l’Intérieur et ceux avancés par Manuel Bompard. Nos collègues de Monde, qui intègrent dans leurs calculs les résultats des candidats de l’étranger qui se réclament du Nupes, dont Karine Lebon et Jean-Hugues Ratenon, comptent pour leur part 5 931 906 voix pour l’union de la gauche. Un retard de 170.062 voix dans le score proposé par Manuel Bompard, mais qui permet à la coalition de gauche de s’imposer comme la première force politique du pays, juste devant Ensemble.