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Registre des abstentions
Au niveau national, l’abstention s’est établie à 52,49% au premier tour des élections législatives, selon le ministère de l’Intérieur. Il s’agit d’un nouveau record, cinq ans après les élections de 2017, où 51,3 % des électeurs évitent les urnes. Le chiffre de ce dimanche confirme ainsi une tendance déjà largement esquissée depuis le début de la Ve République, en 1958, celle de l’abstention croissante aux élections législatives. Au premier tour de l’élection présidentielle d’avril dernier, 26,31 % des électeurs avaient décidé de ne pas bouger.
La Nupes et la majorité présidentielle au coude à coude
La nouvelle union de la gauche inaugurée à l’occasion de ces élections législatives, les Noupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale), arrive à son terme avec la coalition présidentielle qui avait redistribué les cartes en demi-cercle en 2017. La coalition , portée par LFI, le PCF, le PS et l’EELV et l’Ensemble !, qui réunit LREM/Renaissance !, le MoDem et les Horizons, sont quasiment à égalité, respectivement à 25,66 % et 25,75 % des voix, selon le ministère de l’Intérieur. Pour Jean-Luc Mélenchon, ces résultats sont une honte pour le gouvernement. Le parti présidentiel est “battu, défait”, a-t-il déclaré dans son discours.
La majorité absolue est tout sauf certaine pour la Renaissance !
Bien qu’il faille les prendre avec précaution, les projections dans les sièges sont néanmoins favorables à la majorité présidentielle. Selon nos estimations, Ensemble ! est en mesure de gagner à l’issue du second tour entre 255 et 295 sièges, contre entre 150 et 190 sièges pour les Nupes. Cependant, 289 députés sont nécessaires pour atteindre la majorité absolue dans le demi-cercle. Pourquoi une telle différence de places dans les sièges entre les deux partis égaux ? Cela s’explique par la fonction même des élections législatives, qui se tiennent au scrutin majoritaire à deux tours, et par la répartition de l’électorat de gauche sur le territoire (moins homogène que celui de la Renaissance !). Cependant, pour remporter des sièges aux élections législatives, il est plus efficace d’obtenir des résultats équilibrés dans la plupart des circonscriptions. “On a réalisé un score historique” grâce à la “bannière commune” de Noupes, s’est également félicité le patron d’EELV, Julien Bayou. “Nous avons renversé les prévisions, l’enjeu maintenant est d’annuler les projections” du second tour, a ajouté l’écologiste. Selon les prévisions, la coalition de gauche disposera cependant d’un nombre de sièges bien plus important que les groupes parlementaires LFI, PS, PC et EELV (une cinquantaine d’entre eux lors de la précédente législature). “Nous ne pouvons pas supporter le risque d’instabilité”, a déclaré Elizabeth Bourne dans un communiqué.
Le RN peut croire en son équipe à l’Assemblée nationale
Avec 18,68% des voix au premier tour, le Rassemblement national arrive en troisième position et il est quasiment certain qu’il pourra former un groupe à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour. Les prévisions sont que le parti d’extrême droite pourrait remporter 20 à 45 sièges après le second tour. C’est moins que ce que le parti avait espéré (plusieurs ténors RN avaient expliqué viser plus d’une centaine de députés) mais bien plus qu’en 2017 où, avec un peu plus de 13 % des suffrages, le parti avait recueilli huit députés. Avec 41,45 % des suffrages au second tour de l’élection présidentielle, Marin Lepen a obtenu 53,96 % des suffrages au premier tour des élections législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Il devra cependant participer au second tour, car il ne rassemble que 22,53% des inscrits (il obtient 25%).
La droite républicaine résiste, mais recule
Après la gifle au premier tour de l’élection présidentielle, où la candidate Valérie Pécresse avait recueilli moins de 5 % des suffrages, le bloc d’extrême droite pointe à la quatrième place avec 13,6 % des suffrages. En 2017, le bloc de droite a réussi à recueillir 21,5 % des voix. Les prévisions d’Ipsos-Sopra Steria pour le second tour reposent sur un groupe de 50 à 80 députés issus des Républicains, de l’Union des démocrates et des indépendants (UDI) et des candidats de droite, contre 92 députés LR et huit proches. dans la législature précédente.
Douche froide de Reconquest !, Eric Zemour a été expulsé
Au premier tour de l’élection présidentielle, le nouveau parti d’extrême droite a obtenu 7,07% des suffrages. Avec un total de 4,24% des suffrages dimanche après-midi, le parti d’Eric Zemour n’est pas assuré d’être représenté à l’Assemblée nationale. Quant au guerrier, il a été éliminé dès le premier tour dans le 4e département du Var. Stanislas Rigault, président de Génération Z, et Guillaume Peltier ont également échoué à se qualifier.
Plusieurs ministres sont en tête au premier tour
S’ils échouent, ils devront quitter leur ministère. En comptant la Première ministre, Elizabeth Bourne, 15 membres du gouvernement sont en lice pour cette élection parlementaire. En tête dans la 6e circonscription du Calvados (avec 34,32 % des voix), la cheffe du gouvernement se présentera au second tour en position de force face à son rival de Noupes, Noah Gossar (24,53 %). Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, la ministre de la Mer, Justine Benin, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le ministre des Solidarités, Damien Abad, le vice-ministre des Affaires étrangères, et le Le représentant du ministre des comptes publics, Gabriel Attal, fait également figure de favori pour le second tour. La ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, arrive deuxième de la sixième circonscription de l’Essonne, mais à plus de six points de son rival des Nupes Jérôme Guedj. Pour l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanker, il s’agit en revanche d’un parachutage raté. Eliminé au premier tour dans la 4e circonscription de la Loire.
En attendant le second tour, consignes de vote (ou pas)
La démocratie en marche ne donnera pas de consignes nationales. Elle s’exprimera « au cas par cas » dans les circonscriptions où concourront les candidats de la Coalition nationale et des Noupes. “C’est le Front républicain contre les extrémistes”, a expliqué le parti présidentiel, ajoutant que “certains des candidats Noupe sont extrêmes : ils seront dans la lignée de la personnalité qualifiée de Noupe, surtout s’ils sont républicains”. “Mais nous ne soutiendrons aucun candidat RN”, a ajouté LREM.
“Chacun appréciera son devoir dans sa circonscription”, a déclaré le leader du Nupes, Jean-Luc Mélenchon. “Nous n’avons aucun doute sur l’intelligence de notre peuple, ni aucune réserve sur la décision qu’il prendra finalement concernant la composition de l’Assemblée nationale”, a-t-il déclaré, exhortant les électeurs à “se précipiter” vers les urnes. “A ceux avec qui nous nous sommes affrontés au premier tour pour voir ce second tour, non seulement sous l’angle des travaux, non seulement sous l’angle des étiquettes, mais sous l’angle de l’intérêt général de la patrie et de son peuple, “, a-t-il ajouté.
Marin Lepen n’a pas non plus donné de consignes de vote dans les circonscriptions où le Rassemblement national ne figure pas au second tour. En cas de duel entre les Nupes et la majorité présidentielle, il “exhorte les électeurs à ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas”.