Posté à 18h30
Malheureusement, ce n’est pas le cas des autres. Les autres pourraient être nous. Les parents d’enfants gravement malades peuvent en témoigner. Et malgré notre système de santé universel, le diagnostic du cancer a un coût élevé. Les parents qui doivent s’absenter du travail pour être avec leur enfant ne font pas exception : perte de salaire, transport, stationnement, repas à la cantine, travaux d’ajustement de la maison au fauteuil roulant, médicaments non couverts par son assurance maladie Région du Québec ( RAMQ). Ils peuvent aussi avoir besoin d’aide domestique, pour le ménage, les repas, la garde d’autres enfants. Il existe un moyen abordable d’éviter les turbulences financières pouvant entraîner une maladie grave, explique Antoine Auger, planificateur financier chez IG Gestion de patrimoine. Vous pouvez assurer votre enfant contre les maladies graves, une option à laquelle les parents ne pensent pas souvent ou qu’ils écartent volontairement. Capture d’écran DU SITE WEB GOFUNDME Les sites de financement participatif comme GoFundMe ont organisé de nombreuses campagnes pour aider les familles avec des enfants malades. “Beaucoup de gens disent que payer pour ce type d’assurance, c’est admettre que leur enfant est peut-être malade. Comme s’il n’avait pas de chance. “D’autres pensent que les compagnies d’assurance sont une arnaque”, a déclaré Antoine Auger. Je ne sais pas si les assurés vie meurent plus jeunes, mais je peux comprendre la méfiance des assureurs. Nous avons tous entendu des histoires de luttes sans fin pour être payé. Pour éviter la déception et la confiance, “le plus important est de comprendre ce genre de politique”, insiste Jeffrey Morrow, consultant en sécurité financière chez Desjardins, tout en assurant que son employeur “lui donne beaucoup de contrôle”. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a également recommandé en 2021 aux assureurs de mieux expliquer le produit, souvent mal compris au Québec. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il couvre une liste prédéterminée de maladies, auxquelles s’ajoutent parfois des blessures (brûlures graves, amputation). Chez Desjardins, par exemple, la liste compte 29 prérequis et d’autres peuvent être ajoutés en option. Celui de la Canada-Vie, quoique différent, couvre à peu près le même nombre. Le but est de ratisser large, les maladies orphelines ne sont pas couvertes. Dommage, car ils engendrent des coûts importants. Quant au cancer, il doit être « mortel », ce qui exclut par exemple les « cancers cutanés mélanomes malins ». Cette spécification provoque-t-elle des querelles ? Pas vraiment, car les contrats sont détaillés, me disent-ils. Fait important : l’assurance ne couvre pas les frais occasionnés par la maladie. Lors d’un diagnostic, un montant non imposable est versé en même temps (sauf quelques exceptions). Il peut être utilisé selon les souhaits des parents. Comme l’assurance-vie, l’assurance maladies graves peut être permanente ou permanente, une option plus abordable. Vous pouvez ainsi assurer votre enfant pendant 10, 18 ou 25 ans, par exemple : « 90 % des assurances que je vends à mes clients sont temporaires. C’est pas cher et ça fait le job ! dit Antoine Auger. Lorsque la budgétisation est un problème, il s’agit d’une option plus courte, mais d’un montant suffisamment important pour avoir un impact significatif. Parce que le but de la police est de réduire le stress financier en période d’essai. Au lieu de souscrire une assurance permanente pour un petit montant de 25 000 $ ou 50 000 $, je préfère que mes clients souscrivent une assurance longue durée pour un gros montant. Antoine Auger, concepteur financier chez IG Gestion de patrimoine “Quelle différence cela fait? “Je pense que 1 million sur un compte bancaire permet de mieux faire face à sa nouvelle réalité que les 25 000 dollars”, explique le développeur financier. Chez Desjardins, l’assurance « Priorité Santé Enfant » est obligatoire de façon permanente. La coopérative n’offre aucune protection temporaire. L’avantage de ce type de police : elle peut être pratiquement gratuite. Nous le payons pendant 20 ans et s’il n’a pas été utilisé, toutes les primes payées nous sont retournées. En fait, nous ne faisons que nous priver du rendement que nous aurions eu si l’argent avait été investi. L’enfant majeur peut également choisir de conserver son assurance pour le reste de sa vie. Dans ce cas il ne sera pas indemnisé, mais restera couvert sans jamais débourser un centime. La police pourrait s’avérer utile puisque la démence, la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson font partie des maladies couvertes. Les héritiers bénéficieront du remboursement des primes d’assurance décès si aucune réclamation n’a été faite. Avant de souscrire une assurance permanente pour enfants, Antoine Auger estime qu’il faut avoir « maximisé REEE, REER et CELI et ne pas avoir de dettes ». Parce qu’il est plus logique d’investir l’écart de prime ailleurs. Comme toujours, il est important de consulter un expert pour évaluer vos besoins, comparer les polices et faire des calculs. Une chose est sûre, dans tous les cas, l’idéal est de payer son assurance sans jamais faire de sinistre…