“Propriétaires redevables, mettez vos chapeaux”, a écrit cette semaine mon collègue Michel Girard, à la suite d’un discours du gouverneur de la Banque du Canada.
La fondation s’inquiète de l’endettement des ménages canadiens.
« Pendant la pandémie, un nombre croissant de Canadiens ont contracté des hypothèques très importantes en termes de revenus, avec des taux d’intérêt variables et une période de récupération de plus de 25 ans. “Et selon nos modèles, les liquidités des ménages les plus endettés ont légèrement augmenté durant cette période”, précise Tiff Macklem.
Les pourcentages augmentent
Ces ménages qui ont acheté des biens immobiliers à des prix élevés pendant la pandémie l’ont fait lorsque les taux hypothécaires étaient en baisse. Mais avec ces taux qui continuent d’augmenter, les paiements vont augmenter et seront difficiles à couvrir.
Ce problème d’endettement n’est pas nouveau. Selon Statistique Canada au printemps, la dette des ménages en pourcentage du revenu disponible était à un niveau record. Ce pourcentage était déjà très élevé avant même la pandémie.
Autres dépenses
À cette réalité, il faut ajouter le prix de l’essence, qui a explosé, ainsi que la facture de l’épicerie, qui a grimpé en flèche sans bon sens. Les salaires n’ont évidemment pas suivi.
Cela signifie que les gens doivent réduire leurs dépenses non essentielles. C’est d’autant plus vrai que la facture a augmenté pour de nombreux services et dans de nombreux restaurants.
Le pays est au bord de la crise économique, selon les conclusions de la Banque du Canada. Et si ça continue, après deux ans d’une pandémie qui nous a poussés à bout, notre moral collectif tombera aussi en crise. La prudence s’impose. Examen du budget également.