Le corps partiellement nu et poignardé de cette secrétaire médicale de 35 ans a été découvert sous une pluie le 7 mai 2017 par un homme promenant son chien à une vingtaine de kilomètres de Saint-Brieuc. La jeune femme n’avait plus donné signe de vie depuis le 22 avril. Simon Jégou avait participé à de nombreux beats organisés et a fait preuve d’un manque d’empathie dans les premiers jours de la recherche, selon les chercheurs.

La victime avait manifesté son intention de le quitter

Au dernier jour du procès, qui a débuté le 2 juin, le procureur général est revenu longuement sur les “dysfonctionnements au sein du couple” et l’addiction de l’accusé pour expliquer, selon lui, ce “crime d’exagération, ce crime de ressentiment”. Il a souligné la froideur du prévenu de 35 ans, tant au moment de la disparition de sa femme que lors de l’appel, l’intention de l’abandonner et avait découvert qu’il consommait à nouveau de la drogue. La défense, assurée par Frank Berton et Thomas Jourdain-Demars, a pour sa part confirmé l’absence de preuves solides et demandé l’acquittement des accusés au profit du doute. A la fin de la soutenance, l’accusé a pris la parole pour confirmer son innocence et son amour pour Claire. “Quelle que soit votre décision, nous ne pourrons pas rendre justice à Claire aujourd’hui.”

Faire appel ?

Suite au verdict, l’un des avocats de la défense, Me Thomas Jourdain-Demars, a déclaré frustré : « Une vérité judiciaire a été prouvée malgré les nombreuses zones d’ombre. Les questions où, quand, comment n’ont jamais trouvé de réponse ces six derniers jours”. L’avocat a précisé que son client “se réserve le droit de faire appel”. De son côté, Me Cécile de Oliveira, avocate bourgeoise, a déclaré : « Il était important pour la famille de Claire Bouchaud de déclarer Simon Jegou coupable de meurtre. Le fait de la clôture et de la résistance de toute logique aux preuves à charge renforce la gravité de la peine, a-t-elle dit, évoquant l’attitude de l’accusé lors du procès.