Publié à 7:27
du pôle politique et des directions régionales de l’AFP Agence France-Presse
La participation était de 18,43% à midi, en baisse de 0,8 point par rapport à 2017 où elle était de 19,24% et de 2,5 points par rapport aux législatives de 2012 à la même époque (21,06%).
Il est également en forte baisse par rapport au premier tour de la présidentielle de 2022 à la même période (25,48%), mais bien supérieur à celui des régionales et régionales de 2021 (12,22%).
A Saint-Sulpice-la-Forêt (Ille-et-Vilaine), Arnaud Davy, 61 ans, constate qu’il y a “moins d’engouement que pour la présidentielle, on en parle moins”. Votes à toutes les élections.
L’effrayante abstention massive – sans doute plus de 50% des plus de 48 millions d’électeurs – pourrait arbitrer le bras de fer entre le chef de l’Etat fraîchement réélu et M. Mélenchon, troisième homme de la présidentielle, désormais son patron sur le à l’extrême gauche, tandis qu’à l’extrême droite, le RN de Marin Le Pen affiche des ambitions mesurées.
Photo de Daniel Cole, Associated Press
Le leader de gauche Jean-Luc Melanson a voté à Marseille.
L’alliance de gauche Nupes (LFI, PCF, PS et EELV) est au coude à coude avec Ensemble !, la coalition pro-gouvernementale LREM/Renaissance, MoDem et Horizons.
Photo de LUDOVIC MARIN, Agence France-Presse
Le président Emmanuel Macron a voté au Touquet, dans le nord de la France.
Mais au second tour, dimanche 19 juin, les stocks de voix risquent de manquer pour que Noupes aille chercher la victoire, à moins d’une forte mobilisation des abstentions dès le premier tour.
L’abstention aux élections législatives n’a fait qu’augmenter depuis les élections de 1993, passant de 31 % cette année-là à 51,3 % en 2017. Elle touche principalement les jeunes et la classe ouvrière. A midi, ce dimanche, Saint-Denis est la section qui a le moins voté (9,85%).
Pour Macron, le risque d’une majorité relative
A la sortie d’un supermarché du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), Anissa, 38 ans, ne voulant pas être nommée, a déclaré avoir voté pour la dernière fois en 2002, lors d’un duel entre Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac. . “Ensuite, j’ai été déçu, alors j’ai l’impression de ne pas avoir de temps à perdre avec des gens qui manipulent la population. Dans ma famille nous sommes quatre frères, nous ne votons pas. Il n’y a que nos parents pour qui c’est un acte de citoyenneté. » Les derniers sondages postés vendredi réunis ! est en tête en nombre de députés, mais pas forcément avec la majorité absolue – 289 sièges sur 577 – détenue par la macronésie dans la précédente Assemblée nationale élue en 2017. Si M. Macron n’obtenait qu’une majorité relative, il devrait faire des compromis avec les autres groupes parlementaires pour faire passer ses lois. Si, dans le scénario le moins probable, les Nupes de Jean-Luc Mélenchon obtenaient la majorité absolue, Emmanuel Macron serait privé de la quasi-totalité de ses pouvoirs. Dans cette optique, M. Mélenchon n’a cessé de répéter qu’il souhaitait la tenue de ces élections législatives du “troisième tour” qui lui permettraient d’être “élu Premier ministre”. M. Macron a choisi de se poser, comme lors de la présidentielle, en place forte face aux « extrêmes ». Pointant le manque de crédibilité, selon lui, de Noupes financièrement, il appelle à une majorité « forte et nette » pour pouvoir mettre en œuvre son programme. Dont la Première ministre Elizabeth Bourne, 15 membres du gouvernement sont en lice pour les élections législatives et devront se retirer en cas de défaite, selon une règle non écrite déjà mise en place en 2017 par M. Macron. En Guadeloupe, où nous avons voté samedi, la secrétaire d’État à la Mer Justine Bénin (MoDem) vote en faveur de Nupes Christian Baptiste. La participation, très faible, est réduite par rapport à 2017, comme en Martinique où elle ne dépasse pas 21,37 %. Alors que Marin Le Pen recueille plus de 40% des suffrages au second tour de l’élection présidentielle, le Rassemblement national dépasse, selon les enquêtes d’opinion, les Nupes et Ensemble ! à des fins législatives. Il pourrait cependant rassembler entre 20 et 40 députés, contre huit élus en 2017, et ainsi former un groupe parlementaire pour la première fois depuis 1986.
Le RN espère des conquêtes
Le RN, fort en PACA et dans les Hauts-de-France, espère avoir des élus dans de nouvelles régions, comme le Grand Est, l’Occitanie ou encore la Nouvelle-Aquitaine.
Dans ce camp, l’ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour a aussi des espoirs dans le Var d’être élu au parlement. Il pourrait être le seul Reconquête !, de son parti.
Enfin, ces élections législatives promettent un risque très élevé pour la droite républicaine traditionnelle (LR), pilier depuis des décennies de la politique française mais éloignée du pouvoir depuis 2012, dont la candidate Valérie Pécresse a recueilli moins de 5 % des suffrages du vote présidentiel. .
Près de 6 300 candidats se disputent les 577 sièges, soit 20 % de moins qu’en 2017, principalement en raison de l’accord à gauche. Ceux qui ne seront pas élus dimanche après-midi devront soit atteindre les deux premiers de leur circonscription, soit faire accéder les 12,5 % d’électeurs inscrits au second tour le 19 juin.