Les chiffres sont officiels, l’épidémie de Covid connaît une reprise. Le nombre d’infections est en constante augmentation depuis plusieurs jours et l’indice R (le taux de reproduction) qui détermine le nombre de personnes infectées par un malade est redevenu supérieur à 1, ce qui signifie que l’épidémie progresse.
“Sous la réalité”
Si le nombre de cas reste trop élevé, il pourrait être actuellement sous-estimé, estiment plusieurs observateurs. “Au niveau épidémique, on assiste à une récidive de l’infection, avec une augmentation d’environ 20 à 30% en une semaine, à chaque fois une augmentation des cas détectés”, a déclaré Guillaume Rozier, fondateur du traqueur covid, qui était contestée par BFM. qui souligne que “on en a rarement identifié si peu depuis le début de l’épidémie”. Un avis partagé par le professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation à l’hôpital Lariboisière à Paris. Interrogé par France Info, il estime que cette augmentation, “à 25% de nouveaux cas d’infection par rapport à la semaine dernière”, est “très en deçà de la réalité”, les Français se testant beaucoup moins.
Quel impact ?
Cependant, l’impact de cette nouvelle vague émergente pourrait être limité, grâce à la faible pré-infectiosité des sous-variantes BA.4 et BA.5 qui semblent gagner du terrain. Ajoutez à cela l’immunité collective “désormais très stable avec 80% de la population vaccinée et la moitié devant rencontrer Omicron ces derniers mois”, pointe Bruno Mégarbane. En revanche, il faut être vigilant sur le front hospitalier, qui fait face depuis des mois à une crise sans précédent. En matière d’hospitalisation, Guillaume Rozier dit qu’on assiste toujours à une baisse, mais prévient d’un décalage “entre le déclenchement d’une épidémie et son impact sur les conditions hospitalières”. En revanche, au niveau des hospitalisations, il y a une petite augmentation, souligne-t-il.